Le film Cyprien : du bigleux au prétentieux
- Anthony Deléglise
- 15 juin 2017
- 13 min de lecture
Ici, on s'attaque à du lourd : cet article s'attarde sur l'image du geek. En gros, comment cette figure - essentiellement masculine - est-elle représentée dans les productions culturelles ? Quelles sont les caractéristiques propres d'un geek, et comment sont-elles mises en scène ? Quel message veulent faire passer les films en diffusant une image souvent négative de cette figure ?
C'est en se posant ces questions que cet article a vu le jour. Pour ce faire, je me suis appuyé sur un film qui traite directement de cette problématique, à savoir, la représentation du geek dans les films : Cyprien.
Cet article est issu d'un travail collectif pour une de mes matières appelés "Initiation à la recherche en études culturelles", géré par le professeur Marion Dalibert. Le but a été de créer un article par étudiant - nous étions 29 étudiants - en lien avec cette question de l'image du geek, et sa représentation dans les médias, pour en faire une revue. On a ainsi crée la première revue de l'Université Lille 3. Elle a finalement pu voir le jour sous format imprimé, et a aussi sa version numérique dans un autre blog appelé Trouble Studies !
Voici l'article :
L’objectif de cet article est d’analyser la représentation du geek dans le film français Cyprien, film réalisé par David Charhonet et sorti le 25 février 2009, qui met en scène les acteurs Eli Semoun, Léa Drucker et Catherine Deneuve. Il raconte l’histoire d’un responsable informatique nommé Cyprien (joué par Eli Semoun) de l’entreprise Dress Code, magazine de mode. Il nous invite à suivre la vie quelque peu monotone de Cyprien, partagée entre son appartement, le cybercafé qu’il fréquente tous les jours et l’entreprise où il travaille. Sa vie va basculer totalement le jour où il recevra un mystérieux colis qui renferme un déodorant spécial. En effet, alors qu’un matin, il s’en asperge, il se découvre totalement métamorphosé : il rayonne de mille feux et adopte désormais un look ravageur, loin de l’image « de ringard » qu’il renvoyait peu auparavant. C’est grâce à ce déodorant qu’il deviendra une autre personne et qu’il bénéficiera d’une notoriété inattendue. Tout au long du film, on peut percevoir une évolution du personnage, passant du « looser », au « winner » : le personnage principal va passer de l’image vieillotte du geek à une image du geek acceptable pour la société, du fait qu’aucune caractéristique physique ne fait de Cyprien un geek. À travers cette production culturelle, il est possible de voir deux masculinités différentes, antinomiques en un seul personnage. Nous allons donc nous demander comment la figure masculine du « geek » se construit en comparaison avec la figure diamétralement opposée associée à l’hégémonie masculine.
Quand Cyprien incarne une figure dépréciative du « geek »
La vision de « looser » informatique est assez éloquente dès la première séquence du film. En effet, nous voyons le héros, ou plutôt l’antihéros de ce film, Cyprien – nom ringard « de premier de la classe », proposer des viennoiseries au personnel du magazine. Force est de constater qu’il est totalement invisible : pas un regard vers lui, ni de personnes venant à sa rencontre. Au contraire, il se fait même bousculer. La scène suivante vient amplifier ce sentiment d’invisibilité : deux jeunes femmes viennent se changer dans le bureau de Cyprien (qui est en fait le local d’entretien). Elles retirent leur jean devant le regard admiratif de Cyprien face aux corps dénudés de ces femmes. Celles-ci ne prêtent aucunement attention à sa présence et à ses paroles. La séquence suivante poursuit la présentation du personnage principal qui, en plus d’être invisible, incarne une figure d’homme dominé, car il est mis en scène comme étant le souffre-douleur des employés de la firme. En effet, alors que Cyprien souhaite manger dans le réfectoire de l’entreprise, chaque tentative pour se joindre à d’autres est un échec. Les employés refusent sa demande en jetant leur sac sur la place libre (le jugeant plus à même d’occuper une chaise), en mettant leur plat devant la place ou, tout simplement, en ne prêtant pas attention à sa requête. L’image de victime, d’homme dévalorisé, est d’autant plus marquante lorsque, durant cette séquence, un employé nommé Maxime (ayant la particularité d’avoir les cheveux roux et frisés) vient malencontreusement se cogner contre Cyprien. Ce dernier va s’excuser, mais pas Maxime, qui n’hésite pas à le traiter d’« informaticien ». On peut voir ainsi que sa visibilité dans l’entreprise n’est marquée que par sa profession dont l’image est dévalorisée. Il n’est représenté, dans les séquences, que lorsqu’il dépanne des problèmes mineurs sur l’ordinateur des employés ou lorsqu’il rebranche une multitude de prises pour le projecteur.
Cette image victimisante de Cyprien n’est pas apparente dans l’autre lieu qu’il fréquente souvent : le cybercafé. En effet, c’est dans ce cybercafé Godzilla que Cyprien s’épanouit. Dans ce lieu, il joue et discute avec trois de ses amis, aussi férus d’informatique que lui. Il y a Juju, Kiki et Godzilla, le patron du cybercafé qui semble plus mature que les autres personnages secondaires de l’histoire. Kiki semble cependant être plus présent : on pourrait le qualifier de personnage secondaire récurrent, en suivant la typologie de Sarah Sepulchre (Sepulchre, 2011), car il permet à l’histoire d’avancer. Cyprien semble être le personnage le plus « geek » de tous. En effet, étant informaticien de métier, il est dénommé « leader one » par ses amis et sa communauté, notamment car il a réussi à s’introduire dans la base de données du Pentagone. Pourtant, malgré ce prestige gagné, celui-ci semble peu compris de ses semblables, comme le donne à voir une séquence dans laquelle une confrontation a lieu entre le personnel du cybercafé d’en face, Takashi, et ceux de Godzilla. Alors que ces derniers s’échangent des blagues, Cyprien intervient en disant : « Dans ton habitation personnelle, es-tu habilité à recevoir le câble ou le satellite ? », il se fait donc reprendre par le patron : « C’est pas une vanne ça, Cyprien. C’est une question », avec une gêne non cachée. Cela montre, d’une part, que Cyprien n’a pas d’humour, ou ne partage pas le même humour que ses acolytes et, d’autre part, cela alimente davantage son côté « ringard » et impuissant puisqu’il n’est pas capable de répliquer par la suite.
Outre le fait de partager la même passion pour les jeux vidéo, les films comme Stars Wars ou Retour vers le futur, la bande d’amis adopte un style vestimentaire similaire. Les lunettes sont l’élément principal de cette panoplie. De plus, ils sont habillés de façon négligée et dépareillée. Si la plupart ont cette image dégingandée du geek, c’est parce qu’elle est issue de l’image d’un savant fou, comme l’explique David Peyron (Peyron, 2015) : « L’image moderne du nerd, grand maigre, maladroit, avec un air absent une apparence excentrique (une chemise remontée jusqu’en haut, un nœud papillon, cheveux hirsutes) émerge de manière générale de l’image des savants qui sont en vogue à l’époque. […] Il s’agit d’Einstein, de Heisenberg ou encore de Schrödinger dont le physique est l’archétype du nerd. Ils vont influencer la représentation du “savant fou” contemporain ». Ces personnages sont représentés comme simples d’esprit et comme manquant de savoir-vivre, bien qu’ils aient de nombreuses connaissances dans leur domaine. Ce manque de savoir-vivre se retrouve dans l’appartement de Cyprien. En effet, on nous présente un personnage négligé : petit, avec de vieilles lunettes, une dentition peu soignée, le front dégarni, les cheveux gras, la voix hésitante. Il est ainsi socialement dévalorisé. De plus, il vit en colocation avec son ami Kiki, mange des plats surgelés et a des amis imaginaires (on le voit dire « Non, merci ! » à une personne inexistante). Aussi, il est donné à voir comme s’adressant à une femme blonde présente à l’écran de télévision, qui s’avère être Gina McQueen et qui a « fait vœu de chasteté ». Son ami lui répondra « Remarque, ça vous fait un point commun ! ». L’image renvoyée de ce geek est fortement dévalorisante, infantilisée et émasculée. On montre une personne peu sûre d’elle, introvertie, esseulée, incapable d’avoir des responsabilités et dominée. Comme le résume David Peyron (2013), « il fallait une figure autonymique à opposer à celle, idéale, du sportif qui aime les choses simples ; le nerd et le geek allaient émerger de cette représentation et de ces oppositions binaires ».
Dans la société Dress Code, on assiste à une hiérarchisation. Évidemment, Cyprien se situe tout en bas de l’échelle, il est le dernier maillon, car il a le rôle de sous-fifre de la firme. Pourtant, il n’est pas le seul à être dévalorisé : cette société est dirigée par Vivianne, qui incarne l’autorité avec son fils Stanislas, soumis à ses directives mais qui n’a pourtant aucun respect pour le reste de ses employés. Par exemple, il dévalorise Maxime notamment dans la séquence où Stanislas appelle son personnel pour une réunion et où Maxime demande s’il y est convié également : « Bah non, t’as vu ta tête ? Enfin si, viens, tu vas nous faire marrer ! ». Aussi, lors de la réunion, lorsque Maxime souhaite participer, Stanislas rit de sa chevelure et rétorque : « On te demande ton avis, toi, avec tes cheveux ? » suivi d’une imitation de cri de mouton. La hiérarchisation est davantage visible dans la relation Stanislas-Cyprien. En effet, le sous-directeur passe son temps à le harceler, le dénigrer et le maltraiter verbalement « Triso », « bigleux », « l’autre informaticien », allant jusqu’à l’humilier en lui donnant une mission qui consiste à offrir un cadeau à Gina McQueen pour l’inviter à poser en première de couverture du magazine. Il s’agissait finalement d’un canular. Le mépris de Stanislas est d’autant plus visible lorsqu’on le voit s’essuyer la main après être entré en contact avec celle de Cyprien. Le côté exubérant, machiavélique et dépravé du directeur le rend imposant, lui associe une masculinité forte qui vient s’opposer à celle de Cyprien et qui fait donc de ce dernier un homme dévalorisé à la masculinité défaillante. La seule personne qui ne se moque pas de Cyprien dans l’entreprise est une employée nommée Héléna. De nature indépendante et un peu sarcastique, elle n’est pas l’une des cibles du sous-directeur. Ceci pourrait d’ailleurs sous-entendre que ce dernier ne veut pas l’affronter et aurait peur de sa force de caractère.
L’image du personnage principal masculin est, à première vue, plus que dégradante et socialement dévalorisée : la plupart des personnes se moque de son accoutrement, de son caractère, de sa façon d’être – c’est-à-dire passionné par les jeux vidéo et l’informatique, passions qui coïncideraient avec une vie monotone se résumant au cybercafé, à son appartement et à l’entreprise dans laquelle il travaille. Le film nous invite à déduire que les informaticiens sont des êtres à part, désocialisés, incompétents, infantiles et qu’ils sont incompris de la plupart de la population. Il montre une image d’homme dominé, qui vient remettre en cause la masculinité des personnes reconnues comme geek, qui ne correspond pas à la norme et donc à la masculinité dominante qui veut qu’un homme soit doté de muscles, de poils et d’assurance. Cyprien et sa communauté sont mis en scène comme étant aux antipodes de ce que la société attend d’eux en tant qu’hommes et sont alors rejetés.
Quand Cyprien incarne la figure de l’hégémonie masculine
Grâce au pouvoir magique du déodorant de Cyprien reçu dans un colis provenant d’un expéditeur anonyme, le personnage se voit métamorphosé physiquement et mentalement. En effet, il a changé de coupe de cheveux, de lunettes, il semble plus sûr de lui et ne bégaie plus, il adopte un look plus adulte, plus conventionnel. Il change également d’identité : on ne le voit plus en possession d’objets numériques ou en train de travailler sur ordinateur et n’a plus de caractéristiques physiques prédéfinies pour le considérer comme geek.
S’étant fait licencié précédemment, il postule à nouveau à Dress Code sous son nouveau nom « Jack Price », dans le but de se venger de son directeur qui n’a pas cessé de se moquer de lui. Selon David Peyron (2013), « Le succès actuel de la culture geek est souvent vu dans l’espace médiatique comme une sorte de “revanche des premiers de la classe”. Le geek passant même caricaturalement du “ringard à celui qui les séduit toutes” ». Évidemment, Stanislas étant surpris par sa beauté éblouissante, l’embauche immédiatement. Il déclare même : « Informaticien et beau gosse, j’arrive pas à le croire ! » et le surnomme également « Wonderful Jack ». De plus, il lui offre un nouvel espace beaucoup plus spacieux, loin du cagibi dans lequel il travaillait — et a même le droit à un ordinateur portable. Cette nouvelle image lui permet d’accéder à de nouveaux privilèges. La leçon semble claire : tout est question d’apparence, le monde étant régi par des règles normées sur le physique de l’individu qui se doit d’être conforme. Il est devenu un informaticien conventionnel et irréprochable. Cette différence est encore plus notable lorsque l’on voit à nouveau Cyprien, ou Jack Price, au milieu du couloir, des viennoiseries dans les mains : contrairement à la première séquence du film où personne ne lui prêtait attention, cette fois-ci tout le monde se jette littéralement sur lui. C’est seulement par son apparence physique qu’il connaitra le succès et l’ascension dans l’entreprise, tandis que ses compétences d’informaticien s’invisibiliseront.
Désormais, grâce aux conseils donnés par Héléna (qui a le rôle de la femme qui aide à sociabiliser les personnes en difficulté) lui préconisant d’être « mystérieux, inaccessible, imprévisible, et sûr de lui », Cyprien commence alors à fréquenter des lieux fréquentés par des publics, tels que les boîtes de nuit. Cependant, il éprouve toujours des difficultés à communiquer avec les femmes, comme en témoigne la scène où il aborde une femme en lui demandant « Vous êtes Mac ou PC ? ». Pourtant, au fur et à mesure de l’avancée du film, le personnage a de plus en plus d’assurance : il fume au bureau, se déhanche sur la piste, s’assume pleinement, comme lors de la soirée patinoire dans les locaux de Dress Code où toute l’attention est portée sur lui. Tandis que tout le monde est maladroit une fois chaussé de ses patins, il arrive d’un air assuré, tourne sur lui-même et attise tous les regards. Il fait de l’ombre aux personnes les plus importantes et obtient de nouvelles responsabilités. ¨Par exemple, lorsque la directrice lui demande de l’aide pour sauver cette soirée ratée ou lorsqu’elle lui propose de devenir le nouveau directeur artistique. On assiste donc à une inversion des rôles : Cyprien, ou Jack Price, prédomine, se situe dans toutes les actions importantes, apporte de l’aide à la directrice. Il devient donc un élément clé de la firme, tandis que Stanislas — la personne qu’il remplace — est de moins en moins visible. Ceci se comprend immédiatement lors d’une scène : tandis que Jack Price arrive au travail en décapotable, c’est à Stanislas, ancien sous-directeur, qu’il s’adresse pour lui ouvrir le portique – étant, désormais, au poste de garde. Au fur et à mesure que ses responsabilités prennent de l’importance, il s’affirme devant la directrice : « Je décide que la mode de demain, ce sont les blondes à fortes poitrines ». Héléna le dénonce alors en invoquant le fascisme. Tandis qu’il annonce l’arrivée d’une nouvelle directrice à ses employés, on peut voir qu’il devient de plus en plus grossier : « Pour demain, je veux le Top 100 des blondes à gros nibards ».
C’est à ce moment-là qu’il remet en cause sa double identité, son comportement avec les autres et ses agissements, devenus trop présomptueux. En plus de se faire détester par Héléna, il n’hésite pas à dénigrer ses amis dont son plus fidèle Kiki : « T’es un con, Kiki. Tu feras jamais rien de ta vie. Moi, j’ai besoin d’avancer ». Ses amis du cybercafé ne le reconnaissent pas en tant que membre de leur groupe et vont jusqu’à le renier. Il commence à s’isoler pour réfléchir à ses actes, il rappelle sans cesse Kiki et, finalement, démissionne. Dans le même temps, Héléna conclut le film en voix off, après avoir interviewé Cyprien et ses camarades dans le cybercafé. Elle les interroge principalement sur les filles et sur leur rapport avec ces dernières, en les infantilisant : « Si vous aviez un pouvoir, ce serait lequel ? » On l’entend dire « des loosers comme vous les appelez […] ils font partie de ces gens qui se protègent de la vie, des gens que l’on voit mais qu’on ne regarde pas ». Finalement, il assume sa vie de « looser » en faisant une déclaration devant un public rempli de ses semblables : « peut-être qu’on est des attardés mentaux […], certains d’entre nous passeront leur vie chez leurs parents, en slip, à manger des pizzas surgelées […], certains d’entre nous passeront leur vie à ne jamais trouver de travail […] c’est la vie qu’on a choisi ! ».
Ainsi, on peut voir que l’image de ce personnage est totalement l’opposé de ce qu’il était avant sa transformation par le déodorant : il n’a désormais plus l’image de « geek » qui lui colle à la peau. Il est pleinement confiant et comprend que son apparence permet de jouir d’une certaine notoriété. Il est accepté, et goûte à plusieurs avantages qu’il n’avait pas sous sa précédente apparence. Il retrouve sa masculinité « perdue » du fait de son addiction pour l’informatique et correspond donc à la figure hégémonique masculine, justifiée par une apparence « commune » et qui sous-entend qu’un homme se doit d’être responsable, doté d’une grande confiance en soi et un peu manipulateur. Cette figure se voit également critiquée lorsque le film en montre certains aspects caractéristiques de façon hyperbolique, comme lorsque Cyprien est donné à voir comme ayant trop plein d’assurance ou comme étant impoli.
Conclusion
Ce film est à comprendre de deux manières. Premièrement, il se moque d’une manière très caricaturale de la figure du geek, en grossissant tous les aspects négatifs liés à cette représentation : le physique et le comportement qui lui sont associés notamment. Le côté infantilisant est aussi très présent, que ce soit par l’accoutrement, la façon d’être, la virginité et l’isolement social. Il se moque également de l’image opposée à la figure du geek, à savoir celle de la figure hégémonique masculine que devient Cyprien dans la seconde partie du film. On peut y voir l’archétype de mâle alpha qui vient conquérir son territoire et écraser, humilier les autres, avec un côté machiavélique, manipulateur et pervers. Les deux masculinités, l’une repoussoir, l’autre prétentieuse, sont toutes deux remises en cause, mais la bataille finale qui oppose Stanislas à Cyprien rend ce dernier héroïque.
Finalement, on peut voir que ces stéréotypes ne sont pas réservés aux personnes geek : on retrouve également dans ce film d’autres minorités données à voir, comme la figure de l’homosexuel, presque invisible, qui a le rôle de sous-fifre du directeur, à opiner tout ce qu’il dit, comme s’il n’avait pas d’opinion propre. Il y a aussi le personnage roux et juif, d’après le chandelier à neuf branches présent dans le carton lors de son départ, qui est sans cesse dévalorisé, de par sa couleur de cheveux. C’est peut-être là tout le problème : il y a une surabondance de clichés des deux figures masculines présentées, ce qui lui a valu de mauvaises critiques : il a été vu comme une insulte envers les geeks et a notamment reçu le Gérard du plus mauvais film.
Bibliographie
Peyron D., (2013), Culture Geek, Paris, FYP Éditions.
Peyron D., (2015), « De la féminité au fantasme du cyborg », in Le corps du Geek (Partie 2), Disponible sur https://davidpeyron.wordpress.com/2015/03/03/le-corps-du-geek-partie-2/ (page consultée le 15 Février 2017)
Sepulchre S., (2011), « Personnage et système de personnage », in Décoder les séries télévisées, Bruxelles, Éditions De Boeck, p. 117 — 133.
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